Acteur français,
né le 8 mai 1903, à Marseille (Bouches-du-Rhône),
de son véritable nom : Fernand Joseph, Désiré
Contandin. Il a un frère cadet, Marcel, qui se fera
connaître la scène sous le nom de Fransined. Son
père, employé de bureau, était chanteur de
café-concert pendant ses loisirs (sous le pseudonyme de Sined).
Le jeune Fernand l'accompagne très tôt dans les coulisses,
et à l'âge de sept ans, fredonne les succès de
Polin. Pour gagner sa vie, il devient employé de banque sans
pour cela
cesser de chanter. Il fait la connaissance d'Henriette Manse, qu'il
épouse le 4 avril 1925. C'est d'ailleurs sa future
belle-mère qui, en
le voyant, s'était soudain exclamée : ´ "
Voilà le Fernand d'elle !". Et ce dernier qui, jusque-là,
se produisait sous le nom de Fernand Sined, prendra celui de
"Fernandel". C'est Marc Allégret qui le fit débuter
à l'écran. en 1930. aux côtés de Raimu et
sous la direction de Robert Florey, dans le BLANC ET LE NOIR
d'après Sacha Guitry qui lui aurait déclaré, lors
de leur première rencontre : "Je ne sais pas d'où vous
venez, mais vous irez très loin. Vous avez une gueule de cheval
et cela vous va bien !". Après de nombreuses comédies et
vaudevilles militaires, c'est en 1934 la rencontre décisive avec
Marcel Pagnol et son premier rôle dramatique dans ANGÈLE.
" Pagnol m'a
donné le côté émotion que je n'avais pas;
moi
je ne songeais qu'à profiter au maximum de mon faciès
pour
faire rire les gens. " Après l'immense succès
d'ANGÈLE (1934), son premier rôle dramatique, Fernandel
tournera trois autres films avec Marcel Pagnol : REGAIN (1937),
d'après Jean Giono, LE SCHPOUNTZ (1937) et LA FILLE DU PUISATIER
avec Raimu (1940), NAIS, sur un
scénario et des dialogues de Marcel Pagnol, d'après
Émile Zola, fut signé pour la mise en scène, par
Raymond Leboursier. en 1945." C'est à Pagnol, dira Fernandel,
que je dois d'avoir pu prouver que j'étais un vrai
comédien. " Fernandel tourne beaucoup,
LES CINQ SOUS DE LAVARÈDE (1938), d'après le roman de
Paul
d'Ivoi et Henry Chabrillat et FRIC-FRAC (1939), d'après la
pièce d'Édouard Bourdet, avec Michel Simon,
dérident la France entière. Parmi les nombreux metteurs
en scène qui l'utilisèrent, un de ceux qui
tirèrent le meilleur parti de ses dons comiques
fût Christian-Jaque. La séquence du "supplice de la
chèvre" de FRANÇOIS 1er est restée dans toutes les
mémoires. Citons également ERNEST LE REBELLE avec
des dialogues de Jacques
Prévert, d'après le roman de Jacques Perret et JOSETTE,
avec la propre fille de Fernandel.
Josette Constandin, née le 19 avril 1926. Durant cette
période, Fernandel signe lui-même la mise en scène
de SIMPLET (1947, avec la collaboration de Carlo Rim) et ADRIEN (1943),
dont il est l'interprète. En 1945. il retrouve. pour la
dernière fois à l'écran, Raimu, dans une
comédie inspirée de la pièce flamande de G.-M.
Maertens, LES GUEUX AU PARADIS.Le 10 décembre 1935, naissance
d'un fils, Franck-Gérard.
C'est au cours de cette
période que Fernandel se forgea la réputation d'un
comédien exigeant, irascible et "radin" : on le tutoyait peu sur
les plateaux. Mais certains de ses partenaires prirent alors sa
défense affirmant qu'il n'était pas prétentieux ni
colérique mais éternellement de bonne humeur... «
Un Fernandel inconnu de vous… », proclame la publicité, en
1950, à l’occasion de la présentation du film de Richard
Pottier, MEURTRES, un drame de l’euthanasie, d’après le roman de
Charles Plisnier, avec –à ses débuts- Jeanne Moreau. Et
la critique de saluer, à cette occasion, la composition
bouleversante et tout le talent tragique de son interprète. En
1951, c’est LE PETIT MONDE DE DON CAMILLO, de Julien Duvivier,
d’après Guareschi, premier d’une série de cinq films
où Fernandel incarne un curé devenu
célèbre, face au maire communiste Peppone,
qu’interprète Gino Cervi.Après l'énorme
succès populaire de la série des DON CAMILLO,
c'est au tour de LA VACHE ET LE PRISONNIER, d'Henri Verneuil, en 1959,
de rencontrer à nouveau la faveur du public. Du prêtre au
gangster et d'Ali Baba à Don Juan, Fernandel interprète
tous les rôles avec brio. Son souci constant est de divertir. En
1960, il est le héros de CRESUS, le premier film écrit et
réalisé en Haute-Provence par Jean Giono, et
l'interprète de COCAGNE, d'après un roman d'Yvan
Audouard. C'est en 1963 qu'il tourne pour la première foi aux
côtés de Bourvil, dans LA CUISINE AU BEURRE. Avec
Jean Gabin, il fonde sa propre société de production, la
"GAFER" (= GAbin + FERnandel) : il en résultera L'AGE INGRAT,
avec
Jean Gabin, son fils Frank Fernandel et Marie Dubois, de Gilles
Grangier,
Sous la direction de Jean-Pierre Mocky - et avec des dialogues de
Marcel
Aymé -il fait équipe avec Heinz Ruhmann, Jean Poiret et
Michel
Galabru, dans LA BOURSE ET LA VIE (1965) et tourne dans l'adaptation
par
-Denys de la Patellière du roman de Bernard Clavel, LE VOYAGE DU
PÈRE (1966). En 1968, Fernandel retrouve le théâtre
avec " Freddy ", une comédie policière de Robert Thomas.
C'est en tournant un nouveau " Don Camillo", sous la direction de
Christian-Jaque,
en août 1970, que le comédien est frappé par la
maladie
(le film restera d'ailleurs inachevé et, repris par Mario
Camerini,
avec Gastone Moschin, sera distribué sous le titre de DON
CAMILLO
ET LES CONTESTATAIRES, en 1972). Fernandel,
un des comédiens les plus aimés du public, meurt le 26
février 1971.
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