Réalisation : Jeff MUSSO (1939)
Scénario et dialogues d’après son roman « M Gilhooley » : Liam O’FLAHERTY
Directeur de la photographie :Ubaldo ARATA
Musique : Giuseppe MULE
Production : Lumen Films
Distribution : Discina
Durée : 88 minutes
 



  Georges : RAIMU
Marcelle : Jacqueline DELUBAC
Michel Frossard : Pierre BRASSEUR
Derainge : Félicien TRAMEL
Reynaud : Yves DENIAUD
Le propriétaire de la pension de famille : René GÉNIN
Sa femme : Alice TISSOT
Sa fille : Héléna MANSON

Immédiatement après son premier film, LE PURITAIN (1937), Jeff Musso entreprit DERNIÈRE JEUNESSE, adaptation, comme le précédent, d’un roman de Liam O’Flaherty publiéen 1926. Ce nouveau film fut entièrement tourné en Italie, aux studios Scalera de Rome, où il sortit sous le titre ULTIMA GIOVINEZZA après avoir été sélectionné au Festival de Venise. Dans la version italienne, où Georges s’appelle Cesare, les rôles secondaires de la version française (Yves Deniaud, Rivers Cadet, Raymone, Palmyre Levasseur…) sont interprétés par des comédiens transalpins. Jeff Musso, né en 1907, réalisera encore deux films : VIVE LA LIBERTÉ (1946) et ROBINSON CRUSOË (1950), qui ne sera jamais exploité commercialement.


"Ancien fonctionnaire des colonies oisif et aigri, Georges n’a plus dans sa vie qu’un dérivatif : l’alcool. Il s’enivre en compagnie de deux piliers de bistrot comme lui : Derainge, un vieil écrivain raté,et Frossard, bellâtre aux activités douteuses. Dans la nuit pluvieuse du Havre, Georges se dirige en titubant vers la pension de famille où il loge. Une femme l’aborde, qu’il prend pour une prostituée.Elle s’en défend, se plaint d’avoir froid et faim et de ne savoir où dormir. Elle s’appelle Marcelle. Apitoyé, Georges l’emmène au restaurant puis lui propose de passer la nuit dans sa chambre. Au réveil, dégrisé, il découvre une jolie brunette, nue, couchéedans son lit et la prie de déguerpir. Marcelle s’habille en hâte mais ne peut partir car la clé de la chambre est introuvable. Alertés par le tapage, les propriétaires de la pension – dont la fille, un laideron, caressait l’espoir d’épouser Georges – expulsent leur locataire.Celui-ci, qui apprécie de plus en plus la présence de Marcelle, emménage avec elle à l’hôtel. Puis il l’accompagne dans un grand magasin où il l’habille de pied en cap. De retour à l’hôtel, il corrige un client, « La Puce », qui s’est montré trop entreprenant avec Marcelle. « Ne me rends pas fou. Tu ne seras à personne » lance-t-il, menaçant, à la jeune femme qui réalise que son bienfaiteur l’aime. En effet, Georges est amoureux. Il a loué un bel appartement avec vue sur le port où il lui semble vivre une nouvelle jeunesse. Marcelle, pourtant, ne l’aime pas : elle lui a avoué que son seul amour serait toujours l’amant qu’elle croyait retrouver au Havre. « Je ne veux pas que tu sois jaloux» murmure-t-elle, craintive, à Georges. « N’aie pas peur» le rassure celui-ci. Frossard, sous prétexte de vendre une voiture à son ami, monte à l’appartement en sachant fort bien qu’il n’y est pas. Il amorce un flirt avec Marcelle. Georges les surprend,chasse Frossard et fait une scène à sa compagne. Plus tard, au bistrot, Derainge le met en garde : « Tu cours à la catastrophe». C’est vrai : Marcelle est partie, laissant un mot : « Je n’en peux plus ». Georges pleure mais lorsque sa bien-aimée revient, il pardonne encore : « Tu es là, c’est l’essentiel ».Désormais, Marcelle se croit tout permis. Elle sort un soir avec Frossard. Lorsque les deux fêtards, éméchés, reviennent à l’appartement, ils y trouvent Georges qui les attend, un revolver dans la poche. Frossard lui crache : « T’es vieux, mon vieux ! ».Georges le menace : « Fous le camp avant que j’abîme ta  jolie figure ». Frossard devra son salut à Derainge qui, craignant le pire, a sonné à la porte de Georges. Celui-ci se retourne alors vers Marcelle et, follement jaloux, l’étrangle. Hagard, le vieil homme erre sur les quais puis se jette dans les flots.


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